« Avant mes premières règles, je ne savais pas à quoi servait une serviette hygiénique » X
Dans nos états africains, la question menstruelle reste malheureusement taboue. On n’en parle peu et quand bien même certains le font, leur voix ne portent pas haut !
COMMENT AVEZ-VOUS VÉCU VOS PREMIÈRES RÈGLES ?
« Je ne savais pas que ça ferait si mal ! »
J’ai pu avoir la chance de discuter une fois avec des jeunes femmes de ma génération sur leur vécu de la période menstruelle, mais aussi et surtout leur début. Je me suis rendu compte du malaise qu’accompagnait cette période. Aujourd’hui, j’aimerais porter la voix pour ces jeunes femmes n’ayant pas accès à ne serait-ce qu’une serviette hygiénique. Pour ce nouveau numéro de « Achieve Sdg », je vous montre comment vous pouvez lutter contre la précarité menstruelle à votre niveau et avec ce que vous avez !
Organiser des sessions d’échanges dans les écoles primaires et collèges à l’endroit des filles et des garçons; organiser des campagnes de serviette hygiénique destinées à des centres de jeunes filles vulnérables ; organiser des ateliers sur la précarité menstruelle à l’endroit des femmes dans les marchés et coopératives ; installer dans les établissements de Boxs menstruelle donnant accès à des serviettes hygiéniques, et ce, gratuitement aux jeunes filles ;organiser une campagne digitale sur la précarité menstruelle; organiser des séances de projections de films sur la précarité menstruelle dans les écoles en collaboration avec des jeunes engagés et influenceurs positifs;faire des plaidoyers auprès des autorités locales afin de toucher plus facilement la communauté rurale.
Le saviez-vous ?
Dans certaines contrées, certaines femmes sont mises à l’écart lorsqu’elles ont leur règle. D’autres, utilisent encore des tissus pour se protéger, malgré l’inconfort que constitue ce dispositif. En Côte d’Ivoire, un paquet de serviettes hygiéniques coûte en moyenne 0,79 €. De nombreuses femmes, dans les contrées, et même citadines , n’ont malheureusement pas de quoi payer cette somme.
J’espère en un futur où dans toutes les pharmacies de mon pays, mais aussi dans le monde, des femmes vulnérables ont accès à des serviettes hygiéniques gratuitement. J’espère en un futur où toutes les jeunes femmes se sentent confortables en période menstruelle. J’espère en un futur où le mot « menstrues », n’est pas tabou !