
« La plus grande menace qui pèse sur notre planète est la croyance que quelqu’un d’autre la sauvera. » – Robert Swan.
Face à l’urgence climatique, la transition climatique apparaît comme une réponse incontournable : transformer nos systèmes économiques et énergétiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, adopter des énergies renouvelables et des modes de vie durables, tout en garantissant la justice sociale. Ce défi mondial exige des actions concrètes et une responsabilité partagée. Conscients des défis existants et de la profondeur à venir de leur incidents, des jeunes africains se lèvent, prennent actions et deviennent les porte-voix de l’urgence climatiques.
Dans Analyses, InspireAndShine accueille cette semaine comme contributeur, Birahim NIANG. Avec lui, nous parlerons »Jeunesse africaine et transition climatique ».
ANALYSE
Cher invité, bienvenue sur InspireAndShine !! Avant tout propos qui est Birahim NIANG? Pouvez-vous s’il vous plait nous partager un pan de votre parcours ?
Tout d’abord, permettez-moi de vous remercier pour cette invitation et l’opportunité que vous nous offrez de partager une partie de nos connaissances sur le continent africain et ses enjeux, notamment climatiques. Je tiens également à vous féliciter et à vous encourager pour cette initiative de création d’un blog dédié à l’Afrique. Nous avons besoin de ce type d’initiatives pour mieux édifier la population sur les richesses que ce continent a à offrir au monde.
Je me présente : je m’appelle Birahim NIANG. De nationalité sénégalaise, je suis un jeune passionné par l’environnement et le climat. Depuis novembre 2025, je travaille comme Chargé de programmes en droit de l’environnement national et, en parallèle, comme Coordinateur territorial au sein du Groupe d’Études et de Réflexions Camp Climat Jeunes Afrique, un think tank panafricain basé à Lomé, au Togo. Ce groupe œuvre pour l’africanisation des Objectifs de développement durable à travers des thématiques prioritaires telles que l’économie circulaire, les énergies renouvelables, la gestion de l’eau, l’agriculture et l’agroforesterie, le reboisement, la biodiversité et l’éducation environnementale.
Avant d’occuper ce poste, de mars à novembre 2025, j’étais Responsable plaidoyer chez adansonia.green, une association sénégalaise spécialisée dans la lutte contre la pollution plastique, le réemploi et la gestion des déchets organiques. Cette expérience illustre mon engagement dans le milieu associatif, notamment au sein du Consortium des Organisations de Jeunes de Saint-Louis du Sénégal (COJS) et de l’Association Nationale pour la Promotion de l’Environnement et du Développement Durable (ANPED).
Juriste de formation, je suis titulaire d’un Master 2 en droit international et comparé de l’environnement obtenu à l’Université de Limoges (France) via les Formations ouvertes à distance (FOAD) de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF).
À l’échelle internationale, j’interviens actuellement comme Expert réévaluateur d’un Rapport spécial sur les villes et communautés durables pour le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC/IPCC), basé à Genève, en Suisse. Je participe également à plusieurs webinaires portant sur des thématiques telles que le plaidoyer environnemental, le débrief du Comité intergouvernemental de négociations (INC-5.2) et le leadership des jeunes dans les mouvements associatifs environnementaux, en collaboration avec des associations, fondations et ONG nationales et internationales comme adansonia.green, Earth Climate and Research Foundation (ECORE) et Act on Climate.
Enfin, je suis membre de plusieurs groupes de travail sur le droit de l’environnement, la pollution plastique, l’adaptation, les finances et marchés, ainsi que le plaidoyer sur les pertes et préjudices environnementaux, notamment YOUNGO, Children and Youth Major Group at UNEP (CYMG/UNEP) et Loss and Damage Youth Coalition (LDYC).
Que signifie pour vous le concept de « transition climatique » dans le contexte africain ?
Dans le contexte africain, le concept de « transition climatique » signifie, à mon humble avis, un ensemble de solutions, méthodes et stratégies visant à impliquer davantage les jeunes et les femmes issues des couches les plus vulnérables dans les sphères de décision, en amont comme en aval avec un objectif: Réduire progressivement et durablement les émissions de gaz à effet de serre dans des secteurs clés de la vie économique tels que l’agriculture, l’énergie notamment à travers les énergies renouvelables et l’industrie.
L’Agenda 2063 évoque une Afrique prospère et durable: pensez-vous que la jeunesse est réellement intégrée dans cette vision?
L’ Agenda 2063 est une initiative de l’Union africaine dont l’objectif principal est de définir une politique continentale de développement à travers plusieurs axes majeurs. Pour y parvenir, les jeunes Africains ont un rôle moteur dans sa mise en œuvre. À ce sujet, il est pertinent de s’interroger : de quelle jeunesse africaine avons-nous besoin pour assurer une application effective de cette politique? La réponse est claire : une jeunesse active, ouverte sur le monde, engagée et consciente des enjeux du développement durable. Je suis convaincu que notre jeunesse répond largement à ces critères.
Cependant, un défi majeur demeure : impliquer la jeunesse africaine directement impactée par les changements climatiques. Car c’est cette catégorie qui, à travers son vécu et ses histoires à raconter, peut proposer des solutions adaptées, durables et efficaces. Cela signifie que l’Agenda 2063 doit être une vision inclusive, participative et fédératrice.
Selon vous, la crise climatique est-elle perçue comme une urgence par les jeunes Africains ? Pourquoi ?
Selon moi, il est indéniable que la crise climatique est perçue par les jeunes Africains comme une urgence. Trois raisons l’expliquent.
D’abord, la première raison tient au fait que les jeunes issus des communautés les plus vulnérables vivent au quotidien les effets non économiques des pertes et préjudices, ainsi que la mobilité climatique. Par « effets non économiques », il faut entendre la perte des us et coutumes, des traditions dans lesquelles ces jeunes sont nés et ont grandi. Par « mobilité climatique », on désigne les déplacements de communautés ayant subi l’avancée de la mer, entraînant l’engloutissement de leurs maisons. C’est une situation que j’ai vécue personnellement lorsque j’étais à l’école, aux côtés de mes grands-parents, dans la communauté de pêcheurs de Guet Ndar, dans la région de Saint-Louis du Sénégal.
Ensuite, la deuxième raison concerne les effets néfastes de la pollution plastique sur la santé humaine et la grossesse des femmes. En effet, plusieurs scientifiques, notamment au sein de la coalition internationale des chercheurs, ont démontré que l’ingestion de plastique est à l’origine de certaines maladies. Plus encore, chez les femmes enceintes, cette ingestion peut perturber le processus de naissance par transmission au fœtus.
Enfin, la troisième raison est liée au financement des pertes et préjudices au profit des communautés les plus touchées. À ce jour, cette question n’a pas encore trouvé de réponses convaincantes, ce qui en fait un enjeu toujours d’actualité.
Quel rôle concret la jeunesse africaine peut-elle jouer pour accélérer la transition écologique ?
La jeunesse africaine peut jouer un rôle concret pour accélérer la transition climatique à travers deux stratégies.
D’abord, la première est celle du plaidoyer environnemental. Ce dernier est l’un des leviers incontournables pour contribuer à la transition climatique.
Pour ce faire, trois actions peuvent être menées. La première action est de s’impliquer et faire partir des associations et ONGs environnementales. La deuxième action est de mener des actions de plaidoyer telles que la marche environnementale appelée aussi marche écologique, le dépôt de lettres de plaidoyer avec comme objectif final d’avoir une audience avec l’autorité gouvernementale en question et la rédaction d’articles sur des sujets clés dans lesquels les populations sont confrontées. La troisième action est liée au fait que toute action de plaidoyer doit prendre en charge une seule problématique environnementale. En d’autres termes, chaque association ou ONG environnementale se concentre sur une seule problématique environnementale dont une population cible fait face. Cette stratégie va permettre de diversifier les types d’initiatives de plaidoyer environnementaux.
Ensuite, la deuxième stratégie d’implication des jeunes africains pour accélérer la transition climatique renvoie à l’ importance des collaborations entre les jeunes dans la mise en œuvre d’initiatives environnementales. En effet, il est nécessaire d’être unis pour relever des défis tels que la transition climatique. Une telle action présente deux avantages: Permettre de rendre duplicable un certain nombre d’initiatives environnementales ou écologiques et favoriser l’impact de l’initiative environnementale.
Quel devrait être la place des jeunes dans les négociations climatiques ? Acteurs ou observateurs ?
Dans les négociations climatiques internationales, les jeunes africains doivent être plus que jamais des acteurs et non de simples observateurs. Des acteurs capables non seulement de faire entendre leur voix, mais aussi de participer pleinement aux sphères décisionnelles de ces négociations.
Pour y parvenir, les programmes panafricains de formation et de renforcement des capacités, à destination des jeunes Africains, devraient être multiplié chaque année, afin de favoriser leur prépation aux enjeux des négociations climatiques internationales. Ces initiatives continentales permettront à cette jeunesse d’être mieux outillée pour aborder ces rencontres avec efficacité.
Pendant longtemps, la jeunesse africaine a été considérée comme observatrice, jugée inapte à prendre part à ces discussions. Or, force est de constater qu’elle devient, d’année en année, plus exigeante et mieux informée des enjeux, grâce à son accès à des formations dans des écoles et universités prestigieuses à travers le monde. Pour concrétiser cette participation active, un accompagnement technique et financier demeure un préalable essentiel pour permettre aux jeunes Africains d’intégrer ces sphères internationales.
Comment la jeunesse peut-elle influencer les politiques publiques liées au climat ?
La jeunesse africaine peut bel et bien influencer les politiques publiques en matière de climat. Pour ce faire, deux leviers sont à sa disposition et à sa portée.
Le premier levier est celui de la consultation nationale et régionale. En effet, la consultation à l’avantage de recueillir des données qualitatives et quantitatives sur les avis des populations cibles sur leurs préoccupations et vécus en matière de climat. C’est ce qui fait que quatre stratégies sont à prendre en compte pour la réussite de la consultation. La première est de sélectionner un nombre précis d’associations et d’ONGs environnementales qui vont gérer et la capitale et les régions du pays. La deuxième stratégie est relative à l’initiative de focus group dans les localités cibles de cette consultation. En pratique, ces focus group vont adopter un questionnaire à poser aux populations cibles. La troisième est d’inclure les groupes vulnérables à savoir les personnes à mobilité réduite, les malvoyants, les écoles et universités dans la mobilisation des ressources humaines et des personnes ressources. Et enfin, la quatrième et dernière stratégie est de produire un document qui est un rapport à envoyer et déposer aux autorités compétentes à l’image du Maire, du Préfet voire un certain nombre de ministères. Cette production de rapport doit être accompagnée d’une vulgarisation massive du grand public. Pour ce faire, une invitation dans les émissions de radio et de télé qui traitent de l’engagement des jeunes et de la protection de l’environnement est l’un des meilleurs canaux de publication.
Et ensuite, le deuxième levier à exploiter est relatif à des actions de plaidoyer. Dans le cadre de mes fonctions de Responsable de plaidoyer chez adansonia.green de mars à août 2025, j’ai eu à mener deux programmes de plaidoyer sur la pollution plastique à l’échelle nationale. Et trois actions de plaidoyer étaient mobilisées : le dépôt de lettres de plaidoyer dans un certain nombre de ministères avec comme objectif d’avoir une audience avec le ministère cible, la marche écologique et un pic nique dans le Parc zoologique de Hann, la rédaction d’articles sur la pollution plastique et sur la deuxième partie de la 5e session du Comité Intergouvernemental de négociations (INC-5.2). A cela s’ajoute que j’ai animé deux webinaires à l’endroit des associations et ONGs environnementales sur le plaidoyer environnemental et le débriefing de la dernière session du Comité Intergouvernemental de Négociations (INC-5.1). Ce qui prouve à suffisance que le plaidoyer environnemental reste et demeure un puissant outil d’influence des politiques publiques en matière de climat.
Quels sont les principaux obstacles qui freinent l’engagement des jeunes dans la lutte
contre le changement climatique ?
L’absence de mesures d’accompagnement et des jeunes africains désireux de participer aux rencontres climatiques internationales, le déficit de programmes de formation et/ou de renforcement de capacités durables et continus de la jeunesse africaine sur des thématiques environnementales d’actualités, une prédominance des problématiques économiques telles l’emploi des jeunes font que l’engagement de ces jeunes dans la lutte contre les changements climatiques se butent à des obstacles majeurs. Tant que ces principaux obstacles sus mentionnés subsistent et persistent, le jeune africain ne va pas toujours considérer la lutte contre les changements climatiques comme une priorité. Au contraire, des préjugés voire une préoccupation accessoire, de moindre importance vont être la réponse habituelle du jeune africain en question.
Les inégalités sociales et économiques aggravent-elles la vulnérabilité des jeunes face aux impacts climatiques ?
C’ est un secret de polichinelle que d’affirmer que les inégalités sociales et économiques aggravent de plus en plus la vulnérabilité des jeunes face aux changements climatiques. Avant même de penser à la lutte contre ces changements, un jeune Africain se préoccupe d’abord de trouver un emploi pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Cette réalité conduit beaucoup de jeunes à percevoir la question climatique comme un préjugé négatif venu d’Occident. Pour que cette vulnérabilité trouve une issue favorable, il est indispensable d’allier la lutte contre les inégalités sociales et économiques à celle contre les changements climatiques. Deux thèses s’opposent : l’une privilégie la réduction des inégalités avant la lutte climatique, l’autre fait l’inverse. Pour ma part, il est possible de concilier les deux en développant des politiques favorisant les emplois verts, qui répondent à la fois aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux. Par ailleurs, cette aggravation entraîne souvent des déplacements de populations, parfois même d’un pays à un autre. C’est le cas de la communauté de pêcheurs de Guet Ndar, dans la région de Saint-Louis, contrainte de quitter son territoire après des pertes et préjudices liés à l’avancée de la mer. Cette situation illustre l’urgence de financer ces pertes et préjudices, dont les effets économiques et non économiques sont considérables.
Quelles innovations portées par des jeunes Africains vous inspirent dans le domaine climatique ?
Dans le domaine climatique, force est de reconnaître qu’un nombre important de jeunes développent des innovations majeures. En effet, de plus en plus, des concours d’innovation en matière de technologies propres sont initiés. Ce type d’initiatives peut venir soit d’un incubateur d’université ( l’exemple de l’Incubateur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal), soit d’une agence gouvernementale (le cas du projet GCIP).
Comment la transition écologique peut-elle créer des opportunités économiques pour la jeunesse?
La transition écologique peut effectivement créer des opportunités économiques pour la jeunesse. Pour ce faire, trois stratégies importantes doivent être mobilisées.
La première stratégie qui doit être mobilisée est de mettre en place dans les régions du pays pas seulement dans la capitale des petites entreprises dénommées des petites unités industrielles.
Par la suite, la deuxième stratégie est que ces petites unités industrielles sont issues du secteur primaire ( l’agriculture, l’élevage, la pêche etc.). Plus précisément, nous optons sur une série de filières porteuses de richesse et de valeur ajoutée pour ce qui concerne l’agriculture.
Et enfin, la troisième stratégie est de définir un plan d’action sur le long terme. Ce plan d’action est composé d’actions, d’étapes et de ressources à mobiliser et qui est issue d’une ingéniosité locale et moins cher. Tout en n’occultant pas le respect stricto sensu de la réglementation environnementale pour ces petites unités industrielles.

Pensez-vous que l’économie verte est une solution réaliste pour l’emploi des jeunes en Afrique?
L’économie verte s’est imposée en Afrique au cours des dernières décennies comme une solution réaliste pour l’emploi des jeunes. Elle se présente comme un modèle économique innovant qui vise à améliorer le bien-être humain et à renforcer l’équité sociale, tout en réduisant les risques et les pressions environnementales. Deux raisons expliquent cette conviction. D’abord, l’économie verte constitue en elle-même une niche d’opportunités d’emplois verts à toutes les étapes de son processus se retrouvant dans divers secteurs. En outre, chaque composante de l’économie verte offre des opportunités spécifiques. C’est le cas, par exemple, de l’économie circulaire à travers le recyclage, le surcyclage, le réemploi, ainsi que la gestion des déchets organiques et plastiques, pour ne citer que ces domaines.
Si vous deviez imaginer l’Afrique en 2063, quel rôle la jeunesse aurait joué dans la réussite de la transition climatique ?
J’imagine un continent où la jeunesse africaine occupe le premier plan dans la réussite de la transition climatique, portée par deux caractéristiques majeures: une jeunesse fédératrice, inclusive et participative, à travers des initiatives environnementales menées aux niveaux national, régional et continental et une jeunesse qui joue un rôle moteur dans l’influence des sphères de décision des politiques publiques. Enfin, une jeunesse qui se forme, s’informe et participe activement aux rencontres climatiques internationales pour faire entendre sa voix.
Quels engagements personnels ou collectifs les jeunes doivent-ils prendre dès aujourd’hui?
Dès aujourd’hui, les jeunes doivent prendre conscience qu’ils représentent l’avenir du continent africain. Pour cela, trois engagements, personnels ou collectifs, sont indispensables pour jouer pleinement leur rôle dans la promotion d’une Afrique prospère. Le premier engagement consiste à se former et à renforcer ses capacités, notamment en matière de transition climatique. Cela implique de rechercher des opportunités de programmes africains ou internationaux de formation sur des thématiques environnementales et de participer à des ateliers ou séminaires en ligne ou en présentiel. Sans cette préparation, les jeunes Africains risquent d’être désarmés face aux débats avec des partenaires étatiques ou internationaux, qui doivent être rassurés sur la maîtrise des sujets par les porteurs de projets. Le deuxième engagement est de développer des compétences douces (soft skills) et des valeurs personnelles, telles que la confiance en soi, la communication, l’organisation et la gestion du temps et des priorités. Ces qualités sont essentielles pour évoluer durablement dans le milieu environnemental et surmonter les défis. Enfin, le troisième engagement concerne la maîtrise des langues, en particulier l’anglais, qui est incontournable pour accéder aux opportunités de financement, de formation et de mobilité. Comme le disait mon professeur Babacar KANTÉ : « Deux choses doivent être maîtrisées, sinon on est analphabète dans ce monde contemporain : l’anglais et l’informatique. » Dans le domaine climatique, maitriser la langue anglaise ouvre des portes et renforce la visibilité des jeunes Africains sur la scène internationale.
Comment renforcer la coopération entre jeunes Africains pour une action climatique
continentale ?
Trois stratégies nous semblent essentielles pour renforcer la coopération entre jeunes Africains en faveur d’une action climatique continentale.
Première stratégie : le recrutement
Lorsqu’une ONG ou une association environnementale souhaite élargir son envergure à l’échelle continentale ou internationale, elle peut adopter la pratique courante des organisations anglophones : ouvrir des postes de country coordinator ou country representative. Cette approche favorise l’expansion et la représentativité. Il est tout à fait possible pour nos ONG et associations africaines de développer et d’adapter ce modèle dans nos pays.
Deuxième stratégie : l’organisation d’activités
Ces activités peuvent prendre la forme de webinaires, de campagnes de plaidoyer ou de séminaires en ligne. Il est pertinent d’inviter des panélistes ou intervenants issus d’autres pays africains, afin de favoriser le partage d’expériences sur des thématiques environnementales spécifiques. Ce type d’initiative constitue un atout majeur pour renforcer l’esprit de coopération entre jeunes Africains.
Troisième stratégie : l’esprit de partenariat
Il s’agit de perpétuer des collaborations entre deux jeunes Africains issus d’organisations ou d’associations environnementales de pays différents. Ce partenariat présente deux avantages : mutualiser les ressources (budget, logistique) et accroître l’impact des actions. Une activité menée conjointement par deux organisations de pays différents aura toujours plus d’envergure qu’une initiative isolée.
Pour conclure, avez-vous un dernier mot à partager avec la jeunesse africaine qui aspire à être actrice du changement climatique ?
Pour conclure, mon dernier mot à partager à la jeunesse africaine est de croire en elle, en ses convictions, se former et surtout de ne rien attendre de personne pour devenir les acteurs du changement de son continent. Un continent africain qui nous a tant donné.

La question climatique demeure l’une des urgences majeures de ce siècle, une urgence partagée qui nous concerne tous et pour laquelle nous devons nous engager et prendre nos responsabilités. Les jeunes Africains, conscients de cet enjeu, se lèvent, s’unissent et prennent la parole. Pour jouer pleinement leur rôle, la formation et le développement des compétences restent des valeurs essentielles positionnant les jeunes en acteurs incontournables du changement.
Cher Birahim, InspireAndShine vous remercie pour votre contribution à cette analyse. Comme lui, vous pouvez vous aussi partager votre expertise sur des sujets au cœur de la transformation sociale en Afrique. Pour cela, envoyez-nous votre biographie à l’adresse suivante : contact@iinspireandshine.com.